Ce matin fut un matin comme les autres. Un matin où j'étais seule, un matin de plus où je m'avançais vers ces montagnes attirantes. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que quand j'y serais, ma vie changera. J'étais dans un galop tranquille, gracieux, toujours ce même galop que j'avais depuis toute petite. Etrangement, quand je galopais comme ça, je ne me sentais jamais fatiguée. J'avais envie de continuer ainsi pendant des heures. C'était come une drogue. Mais je m'arrêtais toujours, car je ne voulais pas mourir sans avoir découvert ces montagnes.
Ce jour-là, c'était le grand jour. J'étais enfin dans ces montagnes, au galop (toujours), explorant les moindres recoins qui s'offraient à moi. Bientôt, dans l'après-midi, quelque chose attira mon regard. C'était rose, et ça brillait au soleil. Je me rappelais la légende qu'un cheval m'avais racontée :

" Dans ces montagnes se trouvent des arbres étranges, car ils sont roses. Mais en plus d'être roses, ils peuvent exaucer un voeu. Pour celà, il suffit d'arracher une de ces feuilles rose, tout simplement. "

C'était donc les haies d'honneur. Ce petit point rose, là-bas, faisait partie de la légende. Sans même le remarquer, j'étais arrivée près de ces haies. Je m'approchai d'un arbre et fixai la feuille la plus basse. Quel dommage d'arracher une feuille à ces arbres sans même savoir si cette légende était vraie... Hésitante, je restai dans cette position, m'imaginant à la place de cette feuille. J'étais repartie dans mon monde. Un monde si beau, si agréable.... Emportée dans mes pensées, je ne remarquais pas tout de suite la présene derrière moi. Mais cette personne avait marché sur une feuille au sol, et attira mo regard. Je fis brusquement volte-face, prête à partir en cas de danger. Mais c'était un cheval. Je restais là, à fixer cet équidé, sans dire un mot. Sur la défensive, je recula d'un pas, tout en me grandissant.

L'étalon, car en plus c'était un étalon, était aussi surpris que moi de cette rencontre, me semblait-il. J'avais l'impression qu'il s'était passé une éternitée sans qu'aucun de nous deux ne parle. Que pouvais-je lui dire ? Que je n'avais rencontré que trois ou quatre étalons dans ma vie et que j'en avais que des mauvais souvenirs ? Ou bien feindre un empressement et disparaître ? Finalement, l'effet de sruprise passé, j'ouvris la bouche et laissa un mot, un simple mot sortir de celle-ci. Un mot prit au hasard qui faisait souvent plaisir aux autres chevaux et qui les faisait partir dans un monologue bien partique, un monologue où je ne pouvais pas en placer une. Qu'est-ce que j'amais ces monologues où je n'avais juste à acquiesser à la fin de chacunes de leurs phrases.... Enfin bref, revenons à nos moutons. Je disais donc que je sortis ce simple mot :

" Bonjour. "

Espérant que ce mot fasse l'effet attendu, je le regarda droit dans les yeux, l'air intéressée par ce qu'il allait dire, tandis que mes pensées déivèrent à nouveau vers cette petite feuille.

Moi, l'avoir surpris ? Je dirrais plutôt le contraire mais bon... Toujours sans afficher aucun sentiment sur mon visage, j'écouta sa réponse attentivement, enfin dumoins je le laissai croire. Déçue par sa phrase courte, mais toujours fidèle à moi-même, je lui répondis, le visage sans expressions :

- Rafale.

Pour ne pas paraître trop méchante, je lui souris et je me mis à brouter. Comble du sort, la feuille qui m'intéressait tant tomba d'elle même sur le sol. Je redressa doucement la tête, triste pour cette feuille, et feignant chasser une mouche de mon sabot, je l'enterra. Oui, j'avais beau avoir plus souffert que cette feuille, je l'aimais bien, moi... Le regard vague fixé su le petit tas de terre , je cherchais à la place de quoi je pourrais me mettre. Pourquoi pas à la place de cette fourmis ? Je la suivis de mon regard doux tout en me dessinant sa route, me voyant avec un morceau de feuille sur le... Oh ! Encore cette feuille... Mais pourquoi ne pensais-je qu'à elle ? Peut-être parce que le destin me reprochait de ne pas l'avoir cueillie et fait un voeu... Je soupirai quand mon regard se posa de nouveau sur cet étalon. Il semblait troublé. Je tenta de l'inciter à parler à l'aide de mon regard interrogateur et de mes oreilles pointées gracieusement vers lui. De un, parce que ça m'intriguait, de deux parce que je n'aurais rien à dire pendant ce moment là.

[ On pourra se faire un sujet avec Ed aussi ? ]

Pas très bavard, celui-là.... Je souris brièvement à sa réponse et l'interrogeai de nouveau du regard. Allait-il continuer, oui ou non ? Légèrement agacée, je me tournai sur la gauche et fixa l'arbre qui était à mes côtés. Je fis une nouvelle tentative pour le faire parler, faisant semblant de ne pas connaître ce dont je parlais :

" Il parait qu'une légende fait connaître ce lieu....? "

Faisant l'ignorante, j'attendis qu'il se mette à expliquer cette légende, priant pour qu'il le fasse. Ma forumi imaginaire m'attendait...

( si tu veux ^^ )

[ Tu fais ou je fais ? Et aussi : je change de "personne" là, je préfère parler avec "elle" plutot que "je" en fait x) ]

Enfin l'étalon sembla emmerger. Il était temps ! Mais son visage se décomposa légèrement à sa réponse. Comment allait-elle réussir à le faire parler ? Rafale mit quelque temps à cherche sa réponse, ne sachant que dire pour le faire parler. Finalement, elle annonça :

- Euh... Moi non plus. Enfin si... non.... enfin bref....

La jument renacla. Le cheval qui lui avait annonçé cette légende faisait partie de son passé. Ce passé qu'elle détestait. Mais elle n'aimait pas mentir. Ni parler. Il fallait changer de sujet, et vite, avant qu'elle ne s'enfonce plus.
Plus le temps passait, plus la glace qui entourait la jument se durcissait. Et plus elle devenait distante. Plus elelle devenait froide. Non pas par méchancetée, mais par peur, peur de voir son passé ressurgir.
Elle se rappela de ce que l'étalon avait dit. Elle ressemblait à quelqu'un. Qui ? Voilà une question qui allait le faire parler. Mais si ça se trouvait, ça pouvait être sa propre mère... Qui faisait partie de son passé. Les muscles de Rafale se tendirent à l'extrème. Quoi qu'elle dirait, cela l'ammènerait à son passé. Mais elle tenta le tout pour le tout, le regard fixe, glacial. Mais comme dit plus haut, ce n'était pas par méchancetée. Si cet étalon avait côtoyé beaucoup de chevaux, il le devinerait.

- Qui est ce "quelqu'un" ?

Elle frémit, s'attandant à la réponse tant fuie. S'il sortait le nom de sa "maman", elle risquait de s'effondrer. Ses yeux montraient son inquiétude, de plus en plus croissante.

* Mais qu'ai-je fais.... Il va prononcer le nom de maman. Et que va-t-il se passer après ? *

La belle jument, qui tremblait il y a quelques secondes, retenu sa respiration et son visage se ferma. Son passé, son passé et encore son passé....

[ Tu peus le faire stp ? ]

Ok Râââ l'ordi vient de m'effacer tout mon message ]

Rafale recula à son tour de quelques pas, troublée par les mots de l'étalon et par les souvenirs de rares disputes avec sa famille qui la hantaient. Elle répondit lentement, d'une voix à la fois froide et lointaine :

- Ne me réponds pas, c'est mieux comme ça.

Oui, c'était mieux autant pour elle que pour lui qu'il ne réponde pas à cette question. Et si c'était vraiment sa mère, après tout ? Tout à coup, elle vit quelque chose briller sur les ganaches de Darcy. Des larmes ?! Malgré la vue de cette tristesse, la jument ne bougea plus. Un souvenir apparaissait en flash dans sa tête :

* - Ecoute maman. TOUS les jours tu me bassine les oreilles pour ne pas que je m'éloigne du troupeau. Mais je ne suis plus une pouliche, tu entends ?
- Ben voyons ! Je te préviens que tu n'as qu'un an et que des bipèdes trainent dans le coin !
- Oui ET ALORS ? Fiche moi la paix un peu !
Rafale fit demi-tour et se retrouva nez-à-nez avec son père.
- Excuse toi auprès de ta mère tout de suite.
Il avait l'air fou de rage, et ses yeux lainçaient des éclairs.- Mais je... je ne...
- TOUT DE SUITE ! OK ? *

Rafale s'effondra par terre, tout en luttant pour ne pas pleurer elle aussi. Ses membres tremblaient. Que faire contre ces "rêves" qui la hantaient ? Que faire ? Rafale avait complètement oublié l'étalon. Elle se releva péniblement, à bout de forces. Dès qu'elle faisait un rêve de ce genre, elle paniquait. Sans savoir pourquoi. Mais ce qu'elle savait, c'est qu'il lui manquait une pièce pour terminer son puzzle. Laquelle ?
Enfin, Rafale redressa la tête et croisa le regard du mâle. Ses yeux s'équarquillèrent et ses muscles se tendirent de nouveau. Il n'était pas question de lui expliquer ce qui lui arrivait.

Rafale se détendit à la question de Darcy. Ouf, il n'avait pas posé la question tant redoutée. Elle lui répondit dans un soupir, avec comme elle en avait l'habitude un simple mot :

- Oui...

Bien entendu, elle n'expliqua pas ce qui lui était arrivée, encore bouleversée par ses rêves et habituée à ne pas parler ennormément. Par contre, pour rassurer son interlocuteur, elle lui sourit gentiment. Elle avait laissé tomber sa fourmi et cherchait déséspérément à faire parler Darcy.

- Tu as beaucoup d'amis ici ?

Rafale sentit la méfiance de Darcy. Pourquoi l'était-il ? Surprise, la jument mit du temps avant de lui répondre :

- Mais.... Mais je la posait juste comme ça ! Qu'il y a-t-il de si méchant dans ma question ???

Les yeux de Rafale, enfin plutôt son visage en général se ferma de nouveau. Rafale était vexée par la réponse de l'étalon. Elle se mit à brouter, mais ce n'était qu'un prétexte pour ne pas parler. Elle fit mine d'ignorer le mâle, les yeux fixant la future touffe d'herbe qui allait disparaître dans son ventre d'ici quelques secondes. Elle revit une fourmi mais ne partit pas dans son monde. Non, là elle était trop ennervée.

[ Quand je disais que Rafale est à prendre avec des pincettes ^^ ]

Rafale lui lança un regard étrange et fit "non" de la tête. Les escuses de l'étalon ne firent que la calmer un peu, mais pas assez pour qu'elle se remette à parler aussi facilement qu'au début. Elle continua de brouter, et grimaça quand elle avala une fourmi. Aussitôt, elle arrêta de brouter et regarda de nouveau Darcy, mais cette fois-ci sans expression. Peut-être une petite expression de dégout à cause de la fourmi.
Une ou deux minutes passèrent puis Rafale sursauta. Son ouïe fine de Pur Sang Arabe l'avait alertée d'un danger. Elle regarda à gauche, puis à droite. Rien. Alors elle se détendit complètement et se remit à brouter tranquillement. Elle eut à peine le temps de manger une seule touffe d'herbe qu'un loup surgit d'un petit buisson et lui sauta dessus. Elle lança un coup de cul, puis un deuxième, en vain. Le loup ne lachait pas prise. Alors elle lança un regard paniqué à l'étalon, tandis que du sang commençait à ruisseler sur sa croupe.

[ Cool de l'action ]

[ ]

Rafale se sentit d'un coup libérée du poids et des dents du loup. Elle remercia du regard Darcy et vint à son tour l'aider. Observatrice de nature, elle resta quelques secondes à examiner le loup sur le dos de Darcy. Enfin, après avoir bien calculé son coup, elle fit un bond en avant, l'encolure tendue vers le second loup, dents à découvert. Elle le mordit à l'endroit où il avait mordu Darcy, c'est à dire au flanc droit. Le loup hurla et s'effondra par terre. Rafale laissa le soin à Darcy de s'en occuper et partit vers celui qui l'avait mordu à la croupe. Il était encore au sol, complètement sonné. Elle arriva au galop près de lui et se cabra. Pris d'un coup de peur, le carnivore se redressa, le cou en sang, et s'enfui loin, très loin.
Elle rejoint Darcy et jeta un coup d'oeil à l'autre dévoreur de chevaux, au sol lui aussi.
C'était elle qui avait fait ça, ou l'étalon ? Elle le fixa sans dire un mot, perturbée. Le monstre était en train de mourir. Elle jeta un coup d'oeil vide à Darcy. Elle était complètement perdue.

Le loup noir était mort. Rafale le regarda longuement, puis Darcy. L'étalon avait l'air perturbé. La douceur de la jument refit son apparition et elle tenta de le rassurer, de le calmer:

- C'est bien, ce que tu as fais, Darcy. C'était lui ou l'un de nous deux.

Rafale lui sourit gentilment, et se rapprocha de lui, éspérant calmer le boulversement de l'étalon ainsi. Mais il n'avait as l'air de la voir. La jument, qui elle non plus ne pouvait voir cet animal en sang, se plaça entre l'étalon et le le loup et poussa le cadavre à l'aide d'un de ses sabots et de ses naseaux derrière un arbre.

- C'est fini, maintenant.

[ Ce n'est pas un humain qu'il a tué x) ]

Etrangement, l'étalon s'assit. Rafale le regarda, intriguée, et lui sourit à la fin de sa phrase avant de lui répondre tranquillement, son froideur, dans distance dans sa voix :

- Je comprends. De mon côté, je n'ai jamais tué, mais j'ai des envies de... Enfin bref.

Rafale renacla sur le mot qu'elle se refusa de dire. En effet, elle rêvait de tuer ceux qui lui avaient enlevé sa meilleure amie, son oncle... Elle voulait tuer ces bonhommes sur pattes. Les yeux de Rafale passèrent de la douceur à la fureur, puis de la fureur à la douceur de nouveau.

[ Je voulait mettre un être vivant xD ]

Rafale eut un sursaut de stupeur. Sa mère lui ressemblait, et elle ne connaissait personne d'autre qui lui étaient identiques. Elle posa un regard étrange, vide d'expression sur l'étalon et sortit lentement, sèchement, une phrase mi-affirmation, mi-question :

- Ma mère me ressemble...?

Un frisson de haine parcourut tout son corps. Sa mère qui l'avait abandonnée aux bipèdes, sa mère qui faisait partie de son passé. Une larme de rage coula doucement sur la ganache de Rafale, avant de toucher un brun d'herbe.

- J'éspère pour toi que ce n'est pas elle. C'est une lâche. Pas capable de défendre son... son poulain.

Elle n'en dirait pas plus. C'était déjà dur pour elle de sortir ces phrases qui lui rappelaient tant de choses horribles.... Rafale redressa sa tête et la tourna vers le mâle lentement :

- Comment... elle s'appelle ? Pour être sûre...

La jument en tremblait de peur. Si l'étalon connaissait sa mère, ce serait la fin de leur amitié. Car rien qu'au ton de sa voix on devinait qu'il aimait bien cette inconnue de Rafale.