> À la recherche des Cerfs.

Orion marchait lentement à travers cette Plage vaste où le sable était d'un blanc très pure. Ses sabots s'enfonçaient avec lenteur dans le sable envahissant, y laissant le dessin de son passage. Il se tenait droit et fière, comme à son habitude. De son regard caramélisé, il observait l'horizon. Là où il s'approchait avec envie. Avec le nom que portait cet île, il était impossible qu'il n'y retrouve pas une tête de Cerf. C'était en fait pour cette raison qu'il c'était rendu ici. Le grand mâle obscure ronfla discrètement les naseaux, allongeant son pas. Le soleil brillait dans le ciel, offrant une chaleur adéquate à ce territoire où l'océan caressait les rivages avec lenteur. Le Chasseur plaqua les oreilles et dans un trot élégant, il s'élença.

Un long soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Une douce brise marine soufflait, soulevant délicatement mes crins soyeux. Je me tenais immobile, face à une immense étendue d'eau. Aussi appelée Mer. Ou Océan. Les rayons du soleil réchauffaient doucement mon corps pâle. Mon port de tête était droit et presque arrogant, ma queue se balançait au rythme du vent, libre. Mon regard glace balayait l'horizon bleuté sans réel intérêt. C'était si plat la mer ! Une odeur équine me parvint aux naseaux. Je dilatais les naseaux, m'en imprégnant. Un étalon je supposais.

Orion trottait avec éléguance sur la plage. Les derniers rayons du soleil caressait vivement sa robe obscur, colorant son poile luisant. Sa crinière longue claquait agressivement son encolure musclé. C'est à ce moment que le vent emporta un parfum velouté. Délicieux. Sucré. Il dillata ses naseaux, appréciant ce parfum rosé. Celui d'une jument. Une jument en chaleur. Comme tout les étalons, il bomba son poitrail, redressant majestueusement sa tête. Il n'était pas un dieux, ni un Roi. Seulement un Chasseur. Le plus noble. Le plus fière. De ses prunelles, il parcouru la plage mais ne constata pas sa présence. Il pousuiva donc son trot, patient. L'on pouvait entendre son souffle, puissant et rauque. L'on aurait reconnu ce mâle parmi tous.

Je me contentais de sentir l'odeur. Mais ne voyant pas le fier étalon arrivé, je daignais tourner lentement la tête. D'une grâce naturelle incontestable, je me mis à faire quelques pas, me laissant guider par mes sens. Je n'étais pas pressée, l'heure de la rencontre sonnerait tôt ou tard. Mes oreilles se dressèrent en entendant un souffle rauque au loin. Je ronflais longuement, m'arrêtant face à la silhouette obscure qui se dressait au loin.

Le mâle ralentit sa cadence, donnant de puissants coups de tête vers l'avant. Un bon pas de travail, voilà tout. Il remonta un peu la plage avant d'être aperçu vers l'horizon. Il approchait rapidement et plus l'on le voyait, plus l'on pouvait l'imaginer. Avec sa robe flamboyante et ce regard qui vous parcours tout en étant très précis. Le Chasseur ronfla brusquement les naseaux en apercevant la femelle au loin. De loin, il était capable de la décrire comme étant une jument massive. Une jument où sa robe de feux brille avec rage sous les doux rayons du soleil. Il plaqua, dominant, les oreilles puis, il s'élança de nouveau au trot dans sa direction. Orion, soit-il. Incapable de la juger pour le moment.

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