Bagheera tournait comme une lionne en cage dans cet espace restreint. Mais enfin, mxrde à la fin ! Qu'avait elle fait pour que cela tourne si mal ? Si Lily-Rose lui avait au moins expliquer ce qui l'y attendait ! Maintenant.. Trop tard. mxrde, et oui trop tard !. On l'avais mise en boîte. Oh, mais non cela ne se passerait pas comme ça. L'air mauvaise, les oreilles plaquées, elle se mis à donner de violents coup de sabots dans la porte.. Ses congénères s'énervaient un tant soit peu pour des équidés domestiqués, mais cela n'avait rien à voir avec la rage qui habitait la noiraude. Oh, elle allait se là faire, cette satanée porte de mxrde !. Son hennissement vengeur déchira l'air, bien plus forts que ceux de n'importe quels des équidés vivant ici : Et pour cause, ils étaient abrutis par cette liberté bafouée. Son sabot frappait violemment les planches de bois, tant et si bien que son antérieur droit se mis à saigner au niveau du boulet. Tant pis ! Elle sauterait d'une falaise si cela lui rendait sa liberté qu'on lui avait pris, qu'on lui avait volé. Comme si ça ne suffisait pas, elle était en chaleur. Ce qui avait le don de profondément l'énerver.. Et s'en était de même pour ses congénères étalons.

(Et si elle sautait, au lieu de nous saouler ? Non ? xD)

Sebastian lâcha un juron en entendant les grands coups de sabots dans les portes des boxes. Ce n'était pas normal, aucun de ses chevaux ne frapperaient aussi forts. D'habitude, on frappait vigoureusement pour demander à sortir, mais là, c'était un cheval qui essayait carrément de défoncer la porte. Et ça ne plaisait pas du tout au Big Boss, qui avait d'ores et déjà deviné que c'était Fireflies qui faisait des siennes. Il n'était pas sûre que la mettre en box était une bonne idée, mais elle ne cessait de se battre, dans les prés, et il y avait une nouvelle jument, pleine, dans l'enclos... Et bien, il aurait mieux fait de la lâcher dans l'enclos et d'enfermer la jument pleine...

Faisant un crochet par la sellerie, le cow boy s'empara de deux lassos : le premier était destiné à l'encolure de la jument, le second à son pied, si elle tirait trop. Bien sûr, en attrapant son pied, le BB la ferait chuter... Mais il y avait moins de chance qu'elle se blesse en tombant dans le béton de l'allée qu'en continuant à frapper comme une brute dans la porte. Finalement, Sebastian se saisit d'un troisième lasso, au cas où, et se précipita dans les écuries. Pas d'erreur, c'était bien la noire. D'un geste expert, le barbu balança une corde, qu'il accrocha à une barre de bois faite pour attacher les chevaux. Puis il en lança une seconde, qu'il tenait bien en main, avant d'ouvrir le box afin d'éviter que la jument ne l'explose pour de bon. Et il se jeta de côté...

( Avoue que tu en mourrais . )

Et oui. Pauvres humains qui ne possédaient aucune logique. De toute façon, on enferme pas un cheval sauvage. Et encore moins, encore moins si il s'agit de Fireflies. De toute façon, c'était leur problème si elle défonçait cette satanée porte, pas le sien, et elle pourrait ENFIN respirer un bon coup et partir au galop pour revoir ses chères terres. Trop prise par son travail, elle ne remarqua pas la vipère morte qui vint lui entraver une fois de plus le coup. Elle l'aperçut enfin, lui, l'homme. Celui qui l'avait regardé dépensé son énergie à petit feu, brûlé ses chances de survivre. Ni une ni deux, quand la porte s'ouvrit, elle sauta littéralement dehors, manquant de peu le cow-boy, tirant comme une malade vers la sortie. Pauvre bipède. Ses doigts devaient le brûler. Au fond, elle se foutait royalement de celui-ci. Levant bien haut la tête, le regardant avec colère, lui faisant face, ses oreilles étaient plaquées contre son encolure, son souffle fort. C'était la jument qui dominerait, ou bien personne ne le ferait.

Sebastian n'était pas un homme qui se laissait impressionner par un cheval. Il avait domestiqué Boomer, il avait capturé de nombreux chevaux sauvages et la majeure partie de ces derniers était bien plus imposante qu'elle. Même si elle était particulièrement nerveuse, il saurait la mater, en maniant la douceur de la récompense et la fureur de la punition. Et là, c'était la deuxième partie qui l'emportait. Agrippant fermement la longe, il sentit ses doigts brûler, tandis que la jument tirait comme une malade. Mais il avait prévu la chose et, bientôt, la seconde corde - accrochée au solide rondin de moi - se tendit brutalement, et vint étrangler la noire et rousse.

"Tant que tu bouges, tu te meurs à petit feu, Fireflies !"

Elle ne comprenait pas, mais la voix du BB était autoritaire et sévère, et il savait qu'elle le comprendrait comme un mécontentement. Elle ne pourrait pas lutter longtemps, tandis que le solide lasso se resserrait autour de son cou, l'étranglant de plus en plus... Une fois qu'elle serait calmée, il l'emmènerait dans le manège, où il lui ferait une séance de domination. Mais pas tout de suite, elle était trop folle pour ça...

"Làààà, du calme Princesse. Si tu es sage, je ne te ferai aucun mal."

Bon. Il s'agissait maintenant de l'amener jusqu'au manège, et la demoiselle ne semblait pas convaincue que c'était le mieux pour elle... Avec prudence, il décida de l'entraver, afin d'être sûr qu'elle ne se sauve pas dès qu'il détacherait la corde qui, pour le moment, l'étranglait encore à moitié. Seulement, entraver une bête sauvage n'était déjà pas une mince affaire, mais alors entraver une bête sauvage complètement paniquée, c'était carrément difficile. Mais il ne voyait aucune autre solution...

D'un pas souple et tranquille, il s'approcha de Fireflies, le lasso dans sa main droite caché derrière son dos. Elle était sublime : elle se tenait droite, fière malgré le fait qu'elle était à moitié étouffée. Maintenant qu'elle avait été brossée - et croyez-moi, ça n'avait pas été une mince affaire ! - sa robe noire brillait de mille feux, et la rupture entre la flamme de ses crins et cette couleur ébène était évidente. Enfin, un éclair blanc était visible sur son chanfrein... Elle lui ferait gagner un fric fou, s'il parvenait à briser son caractère sauvage afin d'en faire une jument captive. Pour cela, un seul mot d'ordre : lui faire perdre tout espoir de se sauver, tout en conservant sa fierté et sa splendeur.

Une vipère, gagné. Tandis qu'il marchait, il avait fait deux noeuds coulants derrière son dos, dans un geste qui respirait l'habitude. Et avec une vivacité qu'on ne lui soupçonnait pas, il bouscula la jument d'un coup d'épaule, et passa ainsi les boucles autour de son antérieur droit et de son postérieurs gauches, profitant du simple geste de remise en place. Elle était désormais totalement prisonnières, et ne pourrait fuir rapidement. Rassuré, il coupa le premier lasso à l'aide de son canif, dont il ne se séparait jamais, et tint toujours le premier dans ses mains.

"Ne va pas croire que tu es libre, Fireflies. Et suis-moi, si tu ne veux pas souffrir, lui chuchota-t-il, avant de rajouter à l'intention de ses quelques spectateurs : On m'avait dit que cette jument était une vraie sauvageonne ?! Je ne pensais pas que c'était à ce point, quand je l'ai achetée..."

(Désolée, c'est pourri ^^')

( Mais non ^^. Et puis, tu te rattrapera dans d'autres messages )

Soudain, l'homme la bouscula. Surprise, et ne s'attendant vraiment pas à cela, elle fit un bond sur le côté, donnant ainsi la possibilité à l'homme d'entraver deux de ses sabots avec une autre vipère. Elle avait eut raison.. Mais c'était une bien maigre consolation. Pour finir, il coupa la vipère qui lui serrait horriblement la gorge. Elle souffla longuement, ses flancs battant la mesure. Et fit mine de le mordre à peine fut elle détachée. Il vint lui susurrer quelque chose à l'oreille, et elle secoua vivement la tête. De toute façon, pas la peine d'essayer coco, je pige rien, semblait elle vouloir lui dire. ( Et je suis une vrai tête brûlée. Mais ça, tu le verras bien assez tôt ). D'autres '' choses '' étaient là. Quoi de tel pour énerver encore plus l'arabe ?.

(Désolée pour le temps de réponse, j'ai eu une semaine de malade ^^')

Sebastian était presque admiratif, vis à vis de cette jument. Elle semblait toute frêle, toute maigre, toute fragile et, pourtant, c'était l'animal le plus énergique et sauvage qu'il ait croisé depuis un moment. Même à moitié étouffée et le souffle court, elle parvenait à rester tête haute, fièrement levée, et à la secouer avec un énervement supérieur qui avait quelque chose de sublime. Tranquille, il évita un coup de tête en s'éloignant d'un pas, sans que cela ne soit pris pour une fuite, tant c'était calme, et tendit une main calleuse vers le haut de l'encolure de la demoiselle. Il y avait un point de la nuque signifiant la domination de façon universelle pour les équidés. Aussi s'en empara-t-il d'une prise ferme, faisant baisser la tête de la demoiselle en détresse dans une position de soumission qui ne lui allait guère, mais à laquelle elle ne pouvait échapper sur ce coup, puis il se mit en marche, établissant une très légère pression sur l'encolure de la noire : il allait être compliquée de l'amener dans le manège pour qu'elle se détende, et qu'ils travaillent un peu...

( T'en fais pas, les études d'abord, le forum ensuite ).

L'arabe gratifia la '' chose '' d'un regard noir, tandis qu'il évitait adroitement son coup de tête. Soudain, elle sentit qu'on lui appuyait sur l'encolure, comme faisaient le dominant du ancien harem au quel elle appartenait. Contrainte de baisser la tête, elle aperçut néanmoins que c'était l'homme qui avait utilisé cette technique. Elle fut obliger d'avancer, ce qui ne lui plut pas, mais alors pas du tout. Son souffle faisait voler quelques grains de poussière sur le sol, tandis que sa queue battait furieusement la mesure sur ses flancs d'ébène. Néanmois, elle imposait une résistance bien visible, ses sabots crissant sur le sol. Que contait il faire ? Si il croyait que la partie était gagné, il allait être étonné.

La partie était gagnée, Sebastian en était certain. Certes, la jument renâclait toujours furieusement, mais elle était désormais en son pouvoir, et ne pouvait rien faire de particulier. Mais il allait falloir qu'il la calme, parce que cette petite sauvageonne devenait même dangereuse. Aussi, la tenant toujours par l'encolure, l'emmena-t-il jusqu'au manège. Sur sa route, tout le monde le saluait, certains s'arrêtant pour observer sa curieuse technique de transport. Le comportement de Fireflies n'avait échappé à personne, et tout un chacun avait pu remarquer combien elle était sauvage, presque méchante... Son passé de jument battue le justifiait d'ailleurs pleinement, et personne n'aurait osé penser que c'était une jument sauvage. Aussi leurs regards n'inquiétaient pas le BB, qui savourait même l'admiration qui filtrait dans leurs yeux.

Enfin, le manège se profila à l'horizon. L'homme et la jument y pénétrèrent - malgré quelques difficultés pour convaincre la noire de franchir le seuil - et, après avoir refermé la porte, Sebastian lâcha la bête. Il se doutait qu'elle l'attaquerait, aussi s'était-il muni d'une chambrière, objet très utile rapporté des européens. Il détestait avoir à l'utiliser sur les chevaux, et préférais claquer le fouet en signe d'avertissement... Mais si Fireflies venait à le charger, il n'hésiterait pas à laisser le tonnerre s'abattre sur elle...

Son but ? Faire galoper la jument jusqu'à ce qu'elle cède et accepte de se plier à ses ordres. Il savait qu'il en aurait pour un moment...

"YAAAAH Fireflies, YAAAAH !"

Sebastian observait la jument se jeter en avant, avec toute la force de son désespoir. Ce n'était pas un caractère de manège, et il allait falloir un long travail pour ne pas briser sa fierté, et lui faire accepter l'idée de coopérer avec les hommes. Elle était splendide : sa tête encensait au rythme de ses puissantes foulées, tandis que ses membres se pliaient régulièrement pour l'envoyer toujours plus loin, avec toujours plus de puissance. Sa souplesse lui permettait de ne pas se coucher dans les coins, et sa queue claquait furieusement l'air derrière elle, en une trainée de feu comme la queue d'une comète. Elle était furibonde, elle était superbe.Le BB la laissa faire selon son bon plaisir, jusqu'à ce qu'elle passe à un mètre seulement de lui. Alors, il décida qu'il devait lui imposer un contrôle léger, afin qu'elle comprenne qu'elle n'était plus totalement maître de ses actes. Il s'approcha d'elle et, claquant la chambrière dans l'air, sur la piste, l'obligea à se stopper brutalement dans sa course, à moins de ne se prendre un coup sur les naseaux. Il se demandait quel choix elle ferait, sachant que ce choix serait important pour son avenir...